C'est une de mes cavités préférées. Du point de vue des étroitures sévères, c'est la grotte la plus difficile que nous connaissons. Surprise : c'est aussi la grotte la plus proche de la maison puisque 10 km suffisent pour en atteindre l'entrée à partir d'Annecy. Elle est située sur la commune de la-Balme-de-Sillingy. Cette cavité n'est accessible qu'après une période de sécheresse.
Description : il n'est possible d'y pénétrer que l'été ou après une longue période sans pluie. La progression commence par une série de sévères étroitures pour passer de gour en gour. Il reste toujours de l'eau dans les gours. Un passage est particulièrement difficile : après le passage des gours, il faut franchir un conduit très étroit et assez impressionnant. Il faut se mettre sur le dos afin de pouvoir respirer. La difficulté est uniquement mentale. Une fois ce passage franchi, on peut accéder aisément à la grande "salle du Discours". C'est une magnifique surprise que de trouver là un volume aussi considérable. A gauche, une petite galerie présente de très jolies concrétions. Cette galerie étant en hauteur (2 mètres), j'ai installé une sangle qui permet d'y accéder plus facilement. La suite se trouve au fond de la salle, là aussi en hauteur. Une corde fixe a été installée et c'est tant mieux. La suite est à nouveau étroite. Elle mène au fond de la galerie.
Intérêt : en mai 1979, 7 spéléologues vont vivre un moment inoubliable : l’exploration des 700 mètres de galeries va révéler la présence de quatre squelettes humains datant du néolithique. A l’origine, la grotte est inaccessible car envahie par les eaux. Après des travaux de pompage et de désobstruction, les spéléologues pourront accéder à la grande salle, dite « du discours » puis poursuivre leur exploration dans les galeries. Au retour, après la cheminée appelée plus tard « le puit des amoureux », juste à côté de leurs pas, sur le sol de la galerie large ici de 1.50 m, des formes inhabituelles frappent brusquement leur regard : des ossements, des crânes humains… Pendant plusieurs semaines, les spéléologues vont taire leur découverte de peur que le site ne soit pillé. Enfin, fin juin 1979, ils sont autorisés par le Gouvernement à sortir les squelettes. Débute alors une longue période de fouilles minutieuses afin de retirer tous les ossements sans les endommager. 4 sujets seront identifiés : 3 hommes et 1 femme, dont l’âge se situe entre 18 et 39 ans. Etonnant, les 4 sujets ne sont pas contemporains puisque la datation au carbone 14 de deux individus prouve que l’un date de 3000 avant J.C et l’autre de 2300 avant J.C. Aujourd’hui encore, un certain nombre de questions restent sans réponse : quelles voies d’accès ces individus ont-ils empruntées ? Pour quelles raisons sont-ils allés au fond de la grotte ? Habitaient-ils la région ? Les vestiges d’activités humaines du néolithique sont bien représentés en Haute-Savoie mais on retrouve peu de squelettes entiers et bien conservés ; de ce fait, les découvertes réalisées dans la grotte de Lesvaux sont remarquables pour la connaissance de ces peuplades.
Accès : se rendre à la Balme-de-Sillingy, à 10 km d'Annecy. Prendre la direction de Choisy. Au bout de 1,5 km tourner à droite et prendre la "route des Vernes" (altitude 550 m) et non la direction du hameau "Lesvaux". Se garer avant le lotissement. Suivre l'unique chemin de randonnée qui pénètre dans les bois. Après 300 m, suivre un chemin sur votre gauche sur 50 m. Vous apercevez de loin l'entrée de la grotte qui se trouve au pied d'une belle barre rocheuse.
Equipement : la combinaison néoprène me semble indispensable (sauf pour les moins frileux qui pourront se contenter d'une combinaison imperméable type AV). JC
Dans les entrailles du Parmelan se niche un joyau de la nature : une magnifique rivière souterraine agrémentée de cascades plus belles les unes que les autres. Le réseau souterrain de la Diau totalise 33 km de galeries et 13 entrées différentes. Ce réseau draine l'eau du plateau du Parmelan et du vallon du Perthuis. La rivière souterraine réapparaît à l'air libre au niveau de cette grotte dont l'entrée sert de déversoir lors de crues. Lors de celles-ci, le débit de la rivière peut atteindre 15 m3 par seconde. Remonter la rivière nécessite de se mouiller jusqu'au torse. Muni d'une combinaison néoprène, il est parfois utile de nager un peu. L'exploration du réseau devient impossible à partir de 0,3 m3 par seconde. Faire attention à la météo lors de vos explorations.
Description : lors de la remontée de la rivière, on peut distinguer 3 étapes. La première est constituée d'échelles et d'une vire où il est nécessaire d'être bien concentré. La deuxième est une succession de cascades plus jolies les unes que les autres. Enfin, la troisième est un magnifique canyon étroit qui mène au siphon final. Pour aller jusqu'au siphon, compter 5 heures A/R en y allant tranquillement. Une chauve-souris géante a été peinte juste avant le siphon.
Equipement : il est possible d'équiper la vire d'une main courante (corde de 30 m) et de sécuriser la montée des 2 échelles par des cordes (30 et 20 m). Une combinaison néoprène est plus que souhaitable (sauf pour les moins frileux qui se contenteront d'une combinaison imperméable de type AV).
Accès : prendre la direction du Plateau des Glières à partir d'Annecy. Après être passé à Thorens-Glières, tourner à droite après Usillon. Il vous suffit de suivre le fléchage. Garer la voiture sur un parking dédié près d'une stèle. Enfin, compter 25 à 30 minutes de belle marche d'approche dans les bois. JC
C'est une magnifique sortie sportive de 8 heures sous le plateau de ski nordique de la Féclaz, dans le massif des Bauges.
Description : une traversée spéléologique consiste à rentrer par un coté d’un massif, le traverser et ressortir de l’autre. En général, l’entrée se fait par le point le plus haut du massif et nous ressortons en bas. Ici c’est un peu particulier, l’entrée est plus basse que la sortie. Néanmoins, nous ne devons remonter que très peu de puits et la majorité du dénivelé positif se fait en remontant la rivière.
Intérêt : c'est absolument sublime et moins physique que la traversée Trou du Garde - Creux de la Cavale. Un grand merci à Christian, mon réalisateur préféré. En moins de 4 minutes d'un film dont je suis malgré moi l'acteur principal, il résume très bien notre journée sous terre.
Accès : arrivé sur le plateau nordique de La Féclaz par la D913, prendre la D913b et se garer au lieu-dit "le Parvis". Rejoindre le point IGN 1320. Suivre le sentier qui part sur votre gauche. Marcher sur ce bon chemin forestier 150 à 200 m en regardant attentivement sur votre gauche (donc vers le nord). L'entrée se situe sous un abri artificiel entouré d'un large ruban rouge. Je rends hommage à tout ceux qui ont travaillé ici pour désober et construire cet abri très utile.
Equipement : à l'instant où j'écris ces lignes, la traversée est intégralement équipée en cordes fixes. Une combinaison néoprène est souhaitable pour descendre sous les cascades et franchir les différentes voûtes mouillantes. JC
C'est mon petit film préféré car c'est celui qui relate l'exploration par Christian et moi de la grotte la plus difficile que nous connaissons. Surprise : c'est aussi la grotte la plus proche de la maison puisque 13 km suffisent pour en atteindre l'entrée à partir d'Annecy. Elle est située sur la commune de la-Balme-de-Sillingy. Cette cavité n'est accessible qu'après une période de sécheresse.
Description : il n'est possible d'y pénétrer que l'été ou après une longue période sans pluie. La progression commence par une série de sévères étroitures pour passer de gour en gour. Il reste toujours de l'eau dans les gours. Un passage est particulièrement difficile : après le passage des gours, il faut franchir un conduit très étroit et assez impressionnant. Il faut se mettre sur le dos afin de pouvoir respirer. La difficulté est uniquement mentale. Une fois ce passage franchi, on peut accéder aisément à la grande "salle du Discours". C'est une magnifique surprise que de trouver là un volume aussi considérable. A gauche, une petite galerie présente de très jolies concrétions. Cette galerie étant en hauteur (2 mètres), j'ai installé une sangle qui permet d'y accéder plus facilement. La suite se trouve au fond de la salle, là aussi en hauteur. Une corde fixe a été installée et c'est tant mieux. La suite est à nouveau étroite. Elle mène au fond de la galerie.
Intérêt : en mai 1979, 7 spéléologues vont vivre un moment inoubliable : l’exploration des 700 mètres de galeries va révéler la présence de quatre squelettes humains datant du néolithique. A l’origine, la grotte est inaccessible car envahie par les eaux. Après des travaux de pompage et de désobstruction, les spéléologues pourront accéder à la grande salle, dite « du discours » puis poursuivre leur exploration dans les galeries. Au retour, après la cheminée appelée plus tard « le puit des amoureux », juste à côté de leurs pas, sur le sol de la galerie large ici de 1.50 m, des formes inhabituelles frappent brusquement leur regard : des ossements, des crânes humains… Pendant plusieurs semaines, les spéléologues vont taire leur découverte de peur que le site ne soit pillé. Enfin, fin juin 1979, ils sont autorisés par le Gouvernement à sortir les squelettes. Débute alors une longue période de fouilles minutieuses afin de retirer tous les ossements sans les endommager. 4 sujets seront identifiés : 3 hommes et 1 femme, dont l’âge se situe entre 18 et 39 ans. Etonnant, les 4 sujets ne sont pas contemporains puisque la datation au carbone 14 de deux individus prouve que l’un date de 3000 avant J.C et l’autre de 2300 avant J.C. Aujourd’hui encore, un certain nombre de questions restent sans réponse : quelles voies d’accès ces individus ont-ils empruntées ? Pour quelles raisons sont-ils allés au fond de la grotte ? Habitaient-ils la région ? Les vestiges d’activités humaines du néolithique sont bien représentés en Haute-Savoie mais on retrouve peu de squelettes entiers et bien conservés ; de ce fait, les découvertes réalisées dans la grotte de Lesvaux sont remarquables pour la connaissance de ces peuplades.
Accès : se rendre à la Balme-de-Sillingy, à 13 km d'Annecy. Prendre la direction de Choisy. Au bout de 1,5 km tourner à droite la "route des Vernes" (altitude 550 m) et non la direction du hameau "Lesvaux". Se garer avant le lotissement. Suivre l'unique chemin de randonnée qui pénètre dans les bois. Après 300 m, suivre un chemin sur votre gauche sur 50 m. Vous apercevez de loin l'entrée de la grotte qui se trouve au pied d'une belle barre rocheuse.
Equipement : la combinaison néoprène me semble indispensable (sauf pour les moins frileux qui pourront se contenter d'une combinaison imperméable type AV). JC
J'ai retrouvé des rushs jamais utilisés et tournés le 4 août 2018 à la grotte de la Scierie. J'ai monté un petit film. Il n'est pas terrible au niveau qualité de l'image mais j'aime bien garder des souvenirs et les faire partager (si on avait visionné un tel film avant notre première entrée, cela nous aurait été profitable). Le 19 août 2018, nous sommes retournés ensemble (avec Christian) jusqu'au siphon au bout du Santang des Bauges. On ne peut pas aller plus loin. La suite, c'est pour les plongeurs.
Intérêt : à la limite entre Cusy, Arith et Allèves, au Pont de Bange, la résurgence de Bourbouillon, d'apparence très modeste, draine l'un des bassins souterrains les plus étendues des 2 savoie : 34 km. Les colorations révèlent un potentiel de 1000 mètres de dénivelé et de 12 km en distance. En 1991, ce réseau était pratiquement inexploré. En 1980, Une très longue zone noyée avait justifié l'arrêt des désobstructions de la grotte de la Scierie par les premiers explorateurs.
Description : en 1991, le laminoir d'entrée devient tout juste pénétrable et descend en pente douce vers les "trempettes de la renommée", siphon temporaire qui impose une longue pseudo-reptation dans 50 cm de boue liquide. Au bout, à gauche, un laminoir terreux mène à une plage de galets. Un crane d'ours estimé à plus de 10000 ans y a été découvert. On atteint un petit lac à - 40 mètres. De l'autre côté du lac commence une escalade très difficile à cause de la boue. Aujourd'hui, une échelle métallique souple a été installée. Au sommet commencent les galeries boueuses du Santang des Bauges, 150 mètres plus loin, un siphon barre la route. En 1991, une plongée a permis d'atteindre... d'autres siphons. Le développement de la grotte est de 2750 mètres pour 69 mètres de dénivelé. Attention : le risque de crue est bien réel. 90% des réseaux explorés sont noyés lors des pointes de crue.
Accès : prendre la route de Lescheraines par la D911. Au Pont de Bange, suivre la route d'Arith (D62). Se garer à droite au bout de 200 m. Remonter le ruisseau jusqu'à l'entrée de la grotte. 15 minutes suffisent.
Equipement : la combinaison néoprène s'impose. Une petite corde de 20 m peut être utile pour franchir un ressaut descendant. Une corde de 40 m peut servir à assurer celui qui grimpe l'échelle souple métallique. JC
Le discret porche de la Grotte de Prérouge donne accès à l’un des plus vastes réseaux souterrains de Savoie (55 km de réseau). Ce réseau draine le relief de la Montagne de Bange, le Bois de Prépoulain, et s’étend jusqu’au pied du Sommet du Revard. Ce réseau présente un dénivelé de 860 m, record du Massif des Bauges ! Attention, méfiance : en période de fortes précipitations, la grotte de Prérouge peut rapidement monter en charge et noyer certaines galeries. Ne prenez pas de risques, ne vous aventurez dans la grotte que par temps très sec ! Pour qui veut bien s'aventurer dans les sombres couloirs de la grotte de Prérouge, le réseau offre une entrée spacieuse, basse de plafond, dont le sol a été abaissé en partie à l'explosif, ceci jusqu'au lac des Touristes. Le but était alors de faciliter les visites voici plusieurs décennies.
Accès : prendre la direction de Lescheraines (massif des Bauges) par la D911. A 1 km avant l'intersection avec la D912, tourner à droite (un panneau indique la grotte) et se garer. Marcher 150 m. Franchir le pont sur le Chéran. Le porche d'entrée de la grotte de Prérouge se trouve devant vous.
Description : le parcours réalisé sur le film s'arrête à la bien nommée "galerie des sables". Il est possible de continuer jusqu'au siphon Loubens ou de s'aventurer (avec baudrier pour remonter sur des cordes fixes) dans les magnifiques puits du Néotoma. Attention ! Sous ses aspects débonnaires, il est possible de se perdre et detourner en rond. Quand on ne la connaît pas bien, les différents niveaux se ressemblent. On peut passer d'un niveau à un autre sans s'en apercevoir. Alors méfiance d'autant que les topographies ne sont pas très claires. Ici, il faudrait une topo en 3D pour s'y retrouver.
Equipement : une combinaison classique suffit mais il faut nécessairement se mouiller un peu (lorsqu'on met les pieds dans le lac des Touristes et lors du passages de 2 petites mares permanentes et malodorantes). Les puits du Néotoma sont équipés de cordes fixes ainsi que la diaclase de la pluie. Au delà du siphon Loubens, cet univers est réservé aux plongeurs tels Manu Tessanne. JC
Pour qui veut bien s'aventurer dans les sombres couloirs de la grotte de Prérouge, le réseau offre une entrée spacieuse, basse de plafond, dont le sol a été abaissé en partie à l'explosif, ceci jusqu'au lac des Touristes. Le but était alors de faciliter les visites voici plusieurs décennies. Ce n'est qu'en basses eaux que l'on peut s'aventurer dans cette grotte qui peut s'avérer dangereuse.
Description : l'allée centrale mène au bout de 50 mètres à un premier ressaut au bas duquel on croise sur la droite une galerie perpendiculaire. Basse de plafond. nous obligeant à ramper, cette courte galerie sévère conduit au réseau annexe du lac Vert par le réseau Chevalier. C'est ce parcours que je vous propose de visiter avec Christian et moi. Vous passerez dans "la gueule du lion", vous vous hisserez grâce à une corde fixe sur un plan bien incliné et glissant et suivrez un cheminement logique (passant toutefois par un grand trou dans lequel il faut descendre). A lui seul, le lac Vert mérite votre visite. Mais ce n'est pas tout : les fistuleuses au bout de la galerie sont de toute beauté. C'est, à mon sens, l'endroit le plus beau de la partie basse de la grotte de Prérouge.
Intérêt : plus on avance et plus c'est beau. La visite sera agrémentée d'une douce baignade dans une eau bien fraîche et de superbes fistuleuses. Le seul hic de ce réseau, c'est qu'il s'agit d'un cul-de-sac : une fois au bout, il faut revenir sur ses pas. Mais c'est tellement beau !
Accès : prendre la direction de Lescheraines (massif des Bauges) par la D911. A 1 km avant l'intersection avec la D912, tourner à droite (un panneau indique la grotte) et se garer. Marcher 150 m. Franchir le pont sur le Chéran. Le porche d'entrée de la grotte de Prérouge se trouve devant vous.
Equipement : pour le réseau Chevalier, la combinaison néoprène s'impose. Après le lac Vert, il faut franchir une voûte mouillante dans la boue. Et puis, au retour, quel plaisir de se baigner dans le lac Vert ! JC
C'est un vaste terrain de jeu (plus de 5 km de galeries) que je fréquente régulièrement avec un plaisir toujours renouvelé. C'est un de mes coups de coeur.
Description : ma vidéo vous présente le "petit parcours" consistant à se rendre à la salle de la Mariée, remonter la galerie des Titans et descendre la galerie des Gours. A partir d'Annecy, après 45 minutes d’autoroute et 15 minutes de marche d’approche, je suis devant le grand porche d’entrée. La première difficulté technique se passe très facilement : il y a peu d’eau au niveau de la »planche à Fakir ». C’est le premier siphon passé pour la première fois le 7 août 1961. C’était ma dixième sortie là-bas et c’est la première fois que je voyais aussi peu d’eau. Même pas besoin, comme d’habitude, de se mouiller les fesses ! Après une pause pique-nique dans la magnifique « salle de la Mariée », je remonte la « galerie des Titans » (cap à l’ouest). Le siphon qui permet de passer dans la « grotte des Comitards » est lui aussi facile à franchir : environ 20 cm d’eau. C’est un siphon artificiel. En 1979, deux grimpeurs escaladent les parois qui conduisent à la grotte des Comitards et creusent dans l’argile. Leurs efforts sont couronnés de succès : après une désob sur 3 mètres, ils réalisent la jonction avec la galerie des Titans. Je débouche à l’air libre à 23 mètres au-dessus du niveau de l’entrée et 83 mètres au-dessus de l’endroit où j'ai garé la voiture (sur la route qui monte à Flaine). Je descends (cap à l’est) dans la « galerie des Gours ». Au point – 77 mètres, il est possible de bifurquer vers le nord pour s'enfiler dans le réseau des « Chatières Sableuses ». Ici, des travaux de désob titanesques ont commencé en 1986 et ne sont pas terminés. A l’origine, il y avait 14 chatières (actuellement 9 car il y a eu quelques assemblages). Le développement de ce réseau est de plus de 500 mètres et il y a de longues portions de couloirs libres entre les chatières. Au retour, je tiens à aller voir le niveau de l’eau dans les « rails de boue ». C’est très curieux, il n’y a quasiment pas d’eau (10 cm). C’est intéressant car c’est le seul endroit où il existe un réel danger de crue et où la plus grande vigilance s’impose. De façon générale, on peut rappeler que la grotte de Balme est la sortie sur laquelle les genevois du SGG se rabattent en cas de mauvaise météo. C’est aussi la sortie d’initiation par excellence.
Intérêt : la grotte est visitée dans les années 1750-1800, notamment par Horace Bénédicte de Saussure. Elle sera explorée pendant plusieurs siècles et l'est toujours. En 1961, la cavité est poursuivie par la Société Spéléologique Suisse section de Genève, et après avoir vidé un siphon, d'autres salles sont découvertes. Malgré des mesures de protection, les cristaux de la grotte sont pillés et sont vendus dans certaines bourses aux minéraux en Suisse et en France. En 1967, huit genevois sont condamnés à de fortes amendes et des peines de prison. D'autres explorations ont permis d'amener le développement à plus de 5 km et la dénivelée (négative) à 165 m.
Equipement : une combinaison néoprène est bien pratique dans cet univers boueux et glissant. Elle permet notamment de passer tranquillement la courte galerie artificielle menant à la grotte des Commitards. Mais la plupart des spéléos s'y rendent avec une combinaison classique.
Accès : la grotte de Balme entre Cluses et Magland se trouve aisément en prenant la direction de la station de Flaine (D5 partant de la D1205 au rond-point de Balme) et en se garant sur un petit parking au sixième virage (épingle à cheveux virant à gauche, juste avant les grands surplombs rocheux). Il faut emprunter l'unique sentier partant de la route et marcher 15 à 20 minutes. Au bout de 300 mètres, prendre à gauche un sentier escarpé mais très bien protégé avec des cordes (une dans chaque main !). Du "parking" à la grotte, il y a 60 mètres de dénivelée. C'est tout simple... mais la première fois... quand on ne connaît pas... J'insiste sur le fait que la première partie de cette grotte relève de l'initiation ou de la randonnée souterraine. Les 2 galeries des Gours et des Titans sont à la portée de chacun (avec un casque, 2 lampes, de l'eau et de quoi manger). JC
Sur les bons conseils de Christian, je me rends ce mardi 8 mai 2018 dans le Jura afin de visiter la grotte de la Bouna.
Accès : la grotte est située jute en dessous du Fort de l’Ecluse sur la commune de Léaz à une dizaine de mètres en dessous de la voie de chemin de fer (en aval du pont routier). Se garer sur un très grand parking situé sous la D1206. Puis, prendre le chemin (goudronné) du Lavoux. Passer sous la ligne de chemin de fer grâce à un bon sentier qui vous emmène près du Rhône. Arrivé sur la rive, longer le chemin de halage sur votre gauche, c'est-à-dire vers le nord. L'entrée se trouve sous une passerelle en bois. Vous ressortirez un peu plus loin au nord.
Description : il s'agit en fait d'une résurgence qui draine un très grand bassin hydrographique au-dessus dans la première chaîne du Jura. La première partie de la galerie est artificielle, creusée sur 400 mètres par la SNCF pour drainer la source qui inondait la voie de chemin de fer en période de crue et qui a provoqué un énorme éboulement qui emporta la voie de chemin de fer reliant Bellegarde à Genève dans la nuit du 2 au 3 janvier 1883. La galerie naturelle est à 90° au fond de la galerie artificielle. Au moment de faire un angle droit sur votre droite, vous êtes au pied d'une magnifique cascade (quand il y a suffisamment d'eau). Si le niveau de l'eau est bas, vous pouvez faire un A/R en remontant la cascade. Cela vous permet d'accéder à une voûte mouillante, puis au siphon.
Intérêt : le lieu est vraiment insolite et étrange. C'est une excellente idée pour une initiation à la spéléologie horizontale.
Equipement : je recommande une combinaison néoprène qui vous permettra de franchir la voûte mouillante. Si vous renoncez à ce passage, une combinaison classique suffit. JC
C'est une des cavités d'initiation les plus parcourues de Haute-Savoie. A faire au moins une fois.
Intérêt : Mégevette, ce n'est pas l'Ardèche en terme de concrétions mais, pour peu qu'on s'y intéresse, il y a tant à voir. C'est un incontournable labyrinthe de la Haute-Savoie. La cavité est régulièrement parcourue entre les entrées 1 et 3 par les guides et les clubs locaux pour les initiations.
Equipement : des cordes fixes sont en place.
Accès : la cavité est pointée correctement sur la carte IGN. Depuis Saint-Jeoire-en-Faucigny, suivre la D26 qui surplombe les gorges du Risse en direction de Mégevette. Entre Onion et Mégevette, se garer le long de troncs d'arbres avant le lieu-dit "la Culaz". Le sentier qui permet d'accéder à la grotte, en 15 à 20 minutes, est correctement tracé. Attention à ne pas gêner l'accès du paysan à son champ. Traverser le champ et, tout de suite, monter droit dans la pente dans la forêt en longeant la falaise. Passer devant l'entrée inférieure, très discrète en pied de falaise et devant le porche de "la grotte du Méandre". L'entrée principale et un vieux panneau de mise en garde sont bien en vue sur une petite esplanade. JC